jeudi 30 janvier 2014

Les wallabies sortent la nuit pour mourir - par Gilles-André

Le tome deux du célèbre roman de l'auteure australienne Colleen McCullough, Les oiseaux se cachent pour mourir, aurait pu s'intituler Les wallabies sortent la nuit pour mourir. En effet, après une aventure de 125 km sur Kangaroo Island, où nous n'avons vu que deux kangourous gambadant dans les buissons, le chemin du retour a été toute une aventure! Lorsque le soleil se cache, la faune australienne s'approprie les abords de la route comme des enfants attendant le Bonhomme Carnaval sur la Grande Allée à Québec. Le problème, c'est que les centaines de wallabies qui longent la route sont imprévisibles et certains sont carrément suicidaires. Comme nous l'avait dit une citoyenne de Halls Gap, il faut se méfier des wallabies car ils sautent partout.

Nous ne savions pas faire la différence entre les kangourous et les wallabies. Selon moi, les wallabies sont des petits kangourous qui ont pris du speed toute la journée et qui font un rave sur l'autoroute la nuit. Ceci étant dit, j'ai eu la plus belle expérience faunique australienne du voyage. En effet, nous avons pu voir des centaines de wallabies, des dizaines de kangourous et d'opposums (phalangers-renards). Nous avons également vu un koala au milieu de la route qui voulait également faire partie de la fête. Beaucoup plus calme que les wallabies, il a traversé la route bien tranquillement. Notre retour a finalement pris plus de trois heures car conduire au-delà de 60 km/h est téméraire. Pendant cette période, nous n'avons croisé que deux véhicules : un gros pick-up roulant très vite équipé d'un pare-buffle, qui selon moi allait à la chasse aux wallabies. Nous avons compris pourquoi ces protections sont si fréquentes au devant des véhicules (c'est pratiquement nécessaire pour les résidents de Kangaroo Island). Le deuxième étant une ambulance, qui allait probablement chercher le wallaby, très suicidaire, que nous avons légèrement heurté. Je dois rendre hommage à Sandra pour sa conduite, qui a permis d'éviter le décès tragique de six wallabies sur sept (honnêtement, "légèrement heurté" dans la phrase précédente voulait dire "rouler doucement sur le wallaby"). Pour ce premier article sur le blogue, je voulais préserver les coeurs sensibles. Bravo Sandra pour cette conduite si prudente! Nous conseillons à tous de faire cette balade nocturne pour voir ces animaux australiens. Si vous le faites, soyez très prudents et surtout faites-le sur une très courte distance.
Vous ne serez pas surpris d'apprendre que nous n'avons pas mangé du wallaby cette soirée-là mais sachez que nous avons une excellente recette à partager pour les lecteurs gourmands.

2 commentaires:

  1. Cet article me rappelle la conduite sur l'île de Ré en France où l'on trouve une route côtière poilue. En effet, des centaines de plaques hirsutes d'environ 30 cm de diamètre parsèment ce chemin pittoresque. Le cachet s'estompe quelque peu lorsque l'on se rend compte qu'il s'agit de lapins bien aplatis. Ces derniers, en quantité astronomique sur l'île, sortent la nuit pour le même genre de fête que les marsupiaux de l'autre hémisphère.

    En ce qui concerne "rouler doucement sur le wallaby", je ne crois pas que ce soit moins dommageable que "légèrement heurter". Bien au contraire même :)

    Chapeau Sandra! J'en connais une qui ne se serait pas remise facilement de cette aventure!

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  2. J'suis pliée en 4!!! :)))
    Ils sont dont bien petits ces wallabies...

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