En Australie, Melbourne a été un peu notre carrefour y ayant séjourné à trois reprises. C'est d'ailleurs là que nous avons vécu nos premières journées de plus de 40 oC alors que les meilleures raquettes du monde suaient à grosses gouttes sur les courts de tennis.
Avec sa population de 4,25 millions d'habitants, la capitale culturelle australienne ressemble parfois à ce que Montréal est aujourd'hui mais aussi à ce que la métropole québécoise pourrait être.
D'un côté, tout comme Montréal, Melbourne n'est pas une ville avec des attraits hors du commun et où l'architecture est parfaitement harmonieuse. Néanmoins, c'est une de ces villes où il fait bon vivre, tout simplement. Il y a des festivals pour toutes les occasions que ce soit pour souligner le nouvel an chinois ou pour les amateurs de ukulele. On peut y savourer des plats de tous les coins du monde. Il est agréable de s'y balader à pied où en vélo partagé, un des rejetons de notre Bixi, et de découvrir toutes ces ruelles agrémentées de graffitis comme Hosier Lane. Il y a aussi le quartier de Fitzroy avec son allure bohême où les multiples cafés sont tous plus originaux les uns que les autres.
Cependant, le bout de Montréalais en moi ne peut s'empêcher d'imaginer ce que Montréal serait en observant Melbourne. Ayant aussi été hôte des Jeux Olympiques (1956), la ville semble avoir gardé un héritage sportif important. On y tient annuellement un grand prix de Formule Un en plus du Australian Open de tennis. Le cricket et le football australien (australian rules football) font courir les foules à chaque semaine. Melbourne a à cœur le transport en commun ayant même le plus grand réseau de tramway au monde. Si Montréal suivait l'exemple de Melbourne qui, entre 1994 et 2004, a mis en place un programme de rénovation urbaine en densifiant son centre-ville, en se dotant d'un programme d'art public, en créant des espaces rassembleurs comme Federation Square ou en redonnant aux citoyens l'accès aux plans d'eau, elle pourrait aussi se hisser au sommet des meilleures villes où vivre sur la planète.
Je voudrais conclure par une observation sur le hook turn. C'est une particularité bien melbournaise qui facilite la cohabitation des voitures avec les trams. Pour ceux qui ne connaissent pas le principe, je vous l'explique comme si l'intersection en question se trouvait au Québec. Imaginez que vous êtes à une intersection et que le feu est vert et que vous voulez tourner à gauche. Pour ce faire, il faut vous ranger à droite, devant les autos qui attendent au feu rouge (transversalement), pendant que les voitures qui vous suivent et qui veulent aller tout droit vous dépassent par la gauche. Dès que votre feu devient rouge, vous pouvez tourner à gauche sur le feu vert de ceux qui attendent transversalement. C'est simple, non?! Pour l'avoir essayé personnellement, c'est très pratique. Totalement inimaginable chez nous!
Intéressant le hook turn mais le nombre de véhicules en attente doit être très limité. Un ou deux j'imagine.
RépondreSupprimerJe ne sais pas comment sont les finances publiques en Australie mais les problèmes de notre métropole sont fortement liés au marasme économique qui plombe le Québec depuis plusieurs années. Et ce n'est pas près de changer.
Intéressant topo. Merci.
Nous venons de terminer de regarder le match Canada - USA aux Olympiques (1-0). L'enjeu était élevé (loser keeps Bieber). Avec la règle de conduite pour tourner, cela semble faire des feux de circulation hallucinants
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