C'est bien connu, l'Australie occupe un territoire immense et lorsqu'on décide d'y consacrer six semaines, des choix s'imposent quant aux endroits à visiter. Pour cette raison, nous nous sommes interrogés à savoir si ça valait le coup ou non de visiter le Centre Rouge. Souvent nous avions vu des images d'Uluru, ce petit massif rouge qui domine la plaine désertique de l'outback, mais nous ignorions tout des Olgas, de Kings Canyon et des Monts MacDonnell. Quelques recherches rapides nous ont convaincus sur-le-champ que cet endroit se devait d'apparaître sur notre itinéraire.
Pendant trois jours, notre guide et chauffeuse Tash nous a fait parcourir des kilomètres à travers le bush en nous entretenant de géologie, de faune, de flore et de culture aborigène tout en nous faisant découvrir des paysages sublimes. Elle était également très douée pour nous raconter des histoires d'horreur autour du petit feu de camp en fin de soirée. J'en ai des frissons juste à y repenser!
Par un beau matin où déjà à 6h00 la température frôle les 30 oC, notre groupe constitué de 9 personnes prend le départ d'Alice Springs, ville principale du Centre Rouge. Notre guide nous conduit vers notre première destination qui se trouve à 450 km de la ville : Uluru, également connue sous le nom d'Ayers Rock. Ce relief de grès situé au cœur de l'outback australien est non seulement un emblème du pays mais est aussi un lieu sacré pour les peuples aborigènes Anangu. À l'approche de notre but, Tash en profite pour nous raconter des histoires et des légendes entourant le monolithe. Pour des raisons spirituelles, les Anangu demandent aux touristes de ne pas gravir Uluru et par respect pour ce peuple, tout le groupe opte pour une promenade de 9,5 km enlaçant le géant. Sous le ciel nuageux, la roche que nous côtoyons se montre sous sa couleur orange sans trop d'éclat. Cependant, le ciel se dégage en fin de journée nous offrant ainsi la chance d'admirer sa teinte d'un rouge brûlant au coucher de soleil. C'est tout simplement splendide. Voyez la couleur changeante de la roche selon l'éclairage.
Pour cette première nuit, nous dormons à la belle étoile dans un swag ou plutôt par-dessus un swag car il fait très chaud, même la nuit. Il s'agit en fait d'une toile épaisse à l'intérieure de laquelle on y glisse un matelas et son sac de couchage. Le ciel est complètement dégagé et malgré la fatigue, je n'ai pas sommeil donc j'ai vraiment le temps de les observer ces étoiles de l'hémisphère sud.
Après un lever de soleil sur The Rock au matin du deuxième jour, nous sommes sur les sentiers cheminant à travers les Olgas dès 7h30. Le but de cette randonnée matinale est d'éviter la chaleur intense attendue, plus de 40 oC. Les Olgas ou Kata Tjuta, qui signifie "plusieurs têtes", sont constitués d'une succession de 36 dômes s'élevant dans la plaine. Ils sont très peu connus comparativement à leur voisin Uluru mais selon moi, ils sont tout aussi époustouflants.
Enfin, c'est à travers le spectaculaire Kings Canyon dans le Parc National Watarrka que nous emmène Tash lors de la troisième et dernière journée de notre petite escapade. La vue est tout simplement saisissante. Mon coup de cœur!
Pour terminer, je tiens à faire un petit retour sur Alice Springs, ville de 25 000 habitants que j'ai mentionnée plus tôt. Pourquoi a-t-on choisi de fonder une ville dans cet endroit tellement isolé au cœur du désert? Ce lieu a été choisi il y a plus de 140 ans lors de la mise en place du télégraphe car il se trouve exactement à mi-chemin entre Darwin et Adélaïde, soit à environ 1500 km de part et d'autre. Aujourd'hui, les aborigènes représentent 17% de la population de la ville. C'est d'ailleurs ici que nous avons senti pour la première fois en Australie la présence d'autochtones. Ça nous a frappé d'en voir plus d'un assis sous un arbre semblant regarder passer le temps. Ça soulève un grand questionnement sur le sort réservé aux peuples aborigènes partout dans le monde et plus particulièrement chez nous.
Dernier commentaire : je crois qu'il faut être très fort pour vivre dans cette chaleur. Pendant toute la durée de notre séjour dans le Centre Rouge, il faisait plus de 40 oC le jour et ça me rendait complètement amorphe. Vive l'hiver! ;)
Dernier dernier commentaire : bon retour au pays Gilles-André. Ce fut très agréable de voyager en ta compagnie!
Dernier dernier dernier commentaire : je vous présente quelques animaux sauvages, sauf le dingo, croisés en route.
Ctenophorus (ring tailed dragon), varan de Gould (sand goana), lophognathus (long nose dragon) et reptile non identifié.
Pétrogale (rock wallaby)
Autres photos
Bon retour sur votre blog!
RépondreSupprimerLes paysages sont saisissants.
J'imagine, compte tenu de l'éloignement de tout plan d'eau dans cette région, que la chaleur extrême n'est pas additionnée d'un taux d'humidité désagréable. Me trompe-je?
La terre rouge (ou sable) n'est pas sans rappeler la teinte de celle du terrain de feu mes grands-parents lorsqu'ils habitaient l'Île-du-Prince-Édouard.
En effet, pas très humide. S'il fallait ajouter une couche d'humidité à cette température, ça serait carrément insupportable.
SupprimerTrès beaux paysages! La chaleur y est très intense dans cette région. Les habitants s'adaptent. La nuit à la belle étoile doit être très spéciale, un peu magique. L'Australie semble très diversifiée. Très intéressant!
RépondreSupprimerDani.
xxx
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RépondreSupprimerHello Simon et Sandra!
RépondreSupprimerLire votre article sur ces trois jours et voir vos photos fait très plaisir, ça rappelle les très bons moments passés lors de ce tour.
J'espère que le reste de votre voyage se passe bien. A en lire les articles suivants de votre blog, ça semble être le cas et ça fait rêver d'ailleurs!
Profitez bien!
Geoffrey